Spasmophilie

Spasmophilie :

une maladie bien française (pas toujours reconnue)

 Caractérisée par des spasmes musculaires ou des crises de contractures, la spasmophilie correspond à un état d’hyperexcitabilité des muscles. Outre-Atlantique, on la considère plus souvent comme un symptôme que comme une maladie

L’association Spasmophilie et sérénité, qui regroupe des malades spasmophiles, complète cette définition en précisant que cette hypersensibilité est très probablement d’origine génétique et se manifeste par « une grande dépendance à l’environnement et une vulnérabilité au stress ». La spasmophilie n’est pas une maladie, ajoute-t-elle, mais un état de mal-être « ressenti dès la vie in utero, en osmose avec la mère ».

Cet état peut se manifester de manière aiguë, sous forme de crises marquées par une angoisse intense, accompagnée d’un cortège de signes (tremblements, sueurs, difficultés à respirer, contractions musculaires, sensation d’oppression, de manque d’air, douleurs thoraciques, voire véritable crise de tétanie, sensation de fourmillements ou d’insensibilité…). Mais il s’exprime aussi de manière chronique, entraînant insomnie, fatigue, oppression, faiblesse musculaire... Le diagnostic est souvent évoqué sans critères rigoureux, devant des états de mal-être, où les signes somatiques sont au premier plan.

 

La tétanie peut être liée à une hypocalcémie, c’est-à-dire à une concentration insuffisante de calcium dans le sang, responsable également d’autres troubles. Mais le plus souvent, les crises apparaissent lorsqu’une personne respire avec une fréquence et une amplitude excessive (hyperventilation), lors d’épisodes anxieux ou à l’occasion d’efforts intenses. L’augmentation de la quantité d’air inspiré entraîne une diminution du gaz carbonique dans le sang.

 

Sac en plastique pour faire céder la crise

En cas d’hypocalcémie liée à une maladie, il est nécessaire de rétablir le taux de calcium sanguin. Mais l’injection de calcium n’a aucune utilité lorsque les crises sont liées à une hyperventilation. Dans ce cas, il est possible de faire céder la crise en respirant dans un sac en plastique, afin d’augmenter le gaz carbonique. Cette technique ne doit être employée qu’en présence d’une autre personne et arrêtée dès que les symptômes s’estompent. Lorsque l’anxiété est apaisée, l’hyperventilation cesse et les contractures disparaissent.

Et aussi:

– Consommez des aliments complets (pain, riz, pâtes, céréales…)

– Aliments riches en magnésium ( amandes, noisettes, haricots blancs ou verts, cacao, fruits secs, chou frisé, épinard, laitue, tomate, banane, soupe de légumes…)

– Supprimez  le lait, les fromages et produits laitiers

– Tisanes ou gélules de mélisse (facilite le sommeil), de bigaradier (atténue l’hyperexcitabilité neuromusculaire) ou d’aubépine ( recommandé dans les troubles du rythme cardiaque)

– Apprenez à vous relaxer (yoga, sophrologie…)

– votre médecin peut vous prescrire des anxiolytiques

– évitez le surmenage et la fatigue

– Limitez les boissons excitantes ( thé, café) et l’alcool

– Respectez des horaires fixes pour le lever et le coucher

– En cas de crise, si pas de sac plastique, respirez dans un sac en papier ou dans le creux de votre avant-bras

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