La Fille du Tigre

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1-3o
Paru en 1995
6ème témoignage de Torey Hayden
Difficile à trouver car jamais réédité 

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11 réponses à La Fille du Tigre

  1. Magitte dit :

    Je l’ai Aben! Je l’ai lu et bien sûr qu’il est génial! Au début, j’avais été très surprise car je ne m’attendais pas à une suite mais encore une fois, j’adore!
    Un autre d’elle que je possède et qui est dans un état pitoyable tellement je l’ai lu, relu et rerelu! Le titre, Une enfant comme les autres (femme de 27 ans qui est la mère d’un des enfants que Torey a en classe et qui va devenir l’assistante de Torey)! Certains ont une bible sur leur table de chevet, moi c’était ce livre. J’avais là, la preuve, que même adulte, on pouvait s’en sortir! Il y a vraiment des bouquins qui nous aident à survivre, celuu-ci est le cas.

  2. Henry dit :

    Être, obnubilé de la sorte par ce genre de lecture, j’aimerais comprendre ?

  3. Magitte dit :

    Si tu savais le nombre de bouquins que j’ai dans ma bibliothèque qui traite de la psychologie, et bien sûr que cela me passionne. J’ai commencé, sur le tard, à trouver la vie intéressante, lorsque j’en ai compris la complexité et celle des individus. Je suis comme un horloger qui démonte une mécanique pour en comprendre le processus! J’en ai un besoin viscéral. Comprendre, j’ai grande soif de comprendre le pourquoi du comment, c’est je le pense une question de survie. Mais encore une fois, à chacun sa façon d’appréhender la vie, c’est ce qui fait sa diversité et sa beauté.

    • Aben dit :

      Sincèrement, et je sais que je peux l’être avec Toi, Magitte, sans que tu le prennes mal… je ne comprends pas vraiment non plus, ta soif de comprendre le pourquoi du comment qui te font toujours revivre ces instants affreux… mais, te ‘connaissant’, je respecte ton cheminement… j’ai juste un peu peur que ce soit très long et j’espère sincèrement que tu trouveras LA bonne façon de trouver enfin LA guérison…
      (Je te conseille le livre de Louise L.Hay plus haut et ‘psychocybernétique’ dont je vais faire un article)

  4. Magitte dit :

    Tu as tout à fait raison Aben, je ne le prends pas mal du tout. Je ne revis pas le passé en lisant ces bouquins, je cherche à comprendre et je trouve des explications qui me font du bien. L’autrefois, je regardais une émission divertissante et à un moment, il a été dit par l’un des intervenants quelque chose que j’ai reçu telle une petite pépite d’or. Cela été encore une pièce supplémentaire qui m’a permis de comprendre quelque chose de ma vie. Et l’intérêt de cela, c’est comme dans la thérapie, la compréhension me permet de mettre à distance, et c’est vraiment le but.

  5. Henry dit :

    Comprendre ? Je possède largement ce don qu’est la curiosité, et j’aime aussi comprendre pour étancher ma soif de savoir. Mais, mes recherches à moi sont plutôt tournées vers les victimes , et non vers les auteurs. Si la psychologie c’est de comprendre le comportement de ces (gens là), au point de leur trouver des excuses, ça mène où, ce genre d’observation ? La satisfaction peut-être, d’être des êtres au-dessus de la norme, et d’être entouré de nanars et de frappés-dingue ? Y’a long à débattre, non ? ahahah

    • Aben dit :

      Je pense au contraire que de ‘comprendre’ le comportement de ces (gens là) peut aider à ‘pardonner’ et qu’il n’y a pas de ‘guérison’ sans ‘pardon’… mais on peut aussi bien ‘pardonner’ sans comprendre, ça va plus vite…. et tu as raison, il y a vraiment long à débattre…

  6. Magitte dit :

    Débattons alors! Bien sûr qu’il faut s’occuper des victimes en tout 1er mais immédiatement derrière, des êtres humains qui ont commis ces crimes. Il me semble qu’il ne faut pas oublier la constatation faite après étude, à savoir : tous les maltraités ne deviennent pas des maltraitants mais tous les maltraitants ont été maltraités. Je pense notamment à Marc Dutroux, homme au comportement ô combien monstrueux, je me suis toujours demandée ce qui avait pu se passer pour lui entre le moment où il est sorti du ventre de sa mère et celui ou il est devenu ce que nous savons. Il y a aussi cette maxime, on ne naît pas monstre, on le devient!
    Je vais vous parler d’un enfant que nous avons eu à l’école, je change les prénoms et je ne raconte pas tout.
    Une jeune ado de 16 ans, accouche d’un garçon Marc dont elle ne veut pas. Le père, un peu plus âgé, recueille le bébé et le confie à ses parents. Lorsque l’enfant va grandir, ses 2 grands-parents vont abuser sexuellement de lui. Lorsque j’arrive dans l’établissement, il a été recueilli par l’aide sociale à l’enfance. Il quitte l’établissement en juin, au grand dam, de la directrice d’alors qui avait fait des pieds et des mains pour le conserver 1 année encore pour consolider ses acquis scolaires mais surtout pour le côté humain. Il avait déjà redoublé une fois et c’est interdit de le faire 2 fois. Toutefois, son niveau était tellement mauvais, qu’il est revenu chez nous et sa mère a réapparu dans sa vie.
    Enfant lunaire, un sourire étrange toujours plaqué sur ses lèvres, ne regardant jamais dans le yeux. A la fin de l’année, il rejoint le collège mais va très rapidement être renvoyé pour comportement inadéquat avec notamment les ados filles!!! Sa mère a dû arrêter de travailler pour le garder, l’empêcher de sortir car présentant un certain danger voire un danger certain.Il a fini par être accepté dans un internat, surveillance extrême, car les menaces de viol à l’encontre des filles étaient nombreuses, après tout, seules manifestations « d’amour » que lui avait reçu. Un jour, une de mes copines collègues Léa me parle des violeurs et me dit, il faudrait leur couper, pas de pitié etc, etc! Je lui demande, et Marc, enfant qu’elle avait eu dans sa classe et qu’elle avait materné, bouleversée par la vie abominable de ce gamin! Il est tout à fait possible, malheureusement, qu’un jour, ce jeune homme passe à l’acte. Que faire? Faut-il lui tirer une balle dans la tête de suite afin qu’il ne fasse de mal à personne?
    Ça mène où ce genre d’observation Henry? Mais si on pouvait nous tous, la société, au sens large, nous sentir concernés par ces enfants qui sont maltraités, abusés et réagir dès que nous avons quelques soupçons. Ce n’est pas simple, je vous l’accorde, même pas simple du tout, il faut peut-être être dans l’observation, dans la vigilance et dans le signalement. Il m’est arrivée une fois de déposer auprès de la police pour un gamin qui était entraîné par un homme alors que visiblement il ne le voulait pas. Je me suis arrêtée à la hauteur des 2 et ai parlé à l’enfant, lui demandant si tout allait bien pour lui. C’est l’adulte qui a répondu et c’était plus que bizarre. J’ai donc filé à la police mais pas grand chose n’a bougé. J’ai mené ma propre enquête et que ce soit les parents de l’enfant ou celui qui accompagnait l’enfant, tous étaient connus des services de police, car les voisins avaient à plusieurs reprises fait des signalements. C’est vrai que nous pouvons nous sentir démunis devant l’immobilisme de nos institutions et notre incapacité à faire quelque chose pour ces enfants qui semblent en danger, parce que finalement je n’ai rien pu faire pour l’enfant.

  7. Henry dit :

    D’où ma question, si les études et recherches les laissent plus ou moins cois, comment avancerons-nous ?

  8. Magitte dit :

    Mon témoignage avait pour but d’aborder le problème via l’enfant afin de comprendre comment une enfance brisée peut chez certains, heureusement pas tous, amener à un comportement qui dysfonctionne gravement.
    Pour répondre à ta question Henry, je me souviens, il y a quelques années d’ici, qu’un petit Johnny, particulièrement maltraité, subissait mille sévices y compris celui d’être enfermé dans le placard, sous l’évier et c’est grâce au facteur que son calvaire a pris fin et les protagonistes qui ont participé à cela ont été jugés et condamnés. Qui étaient-ils? Grands-parents maternels, beau-père et mère de l’enfant! Si je suis ravie pour le petit Johnny qu’il soit sorti de cet enfer, je vais peut-être vous choquer mais cette jeune mère qui pleurait lors du jugement avait connu la même vie cataclysmique que son fils. Et je me suis toujours demandée, que peut bien ressentir cette femme qui lorsque enfant vivait l’enfer, personne n’a sauvée et aujourd’hui, parce qu’elle « offre » à son fils, la même forme « d’amour » qu’elle a reçu, elle est condamnée! Dérangeant, excessivement dérangeant! Et pourtant, aucun doute, il fallait que justice soit faite; j’espère simplement qu’on ne laisse pas pourrir cette jeune femme dans sa geôle et qu’il a été tenté, par l’accompagnement de professionnels, de la sortir de là où elle vient. Malheureusement, parfois c’est impossible et ces gens là sont perdus pour notre société car trop déviants
    Pour finir sur une note optimiste, HEUREUSEMENT, c’est possible de changer le cours de la vie car en chacun de nous vit le petit enfant que nous avons été et s’il a été « abîmé voire même quasi détruit », l’adulte que nous sommes devenus, peut prendre les choses en mains, se faire soigner par des professionnels afin de devenir son propre parent et de calmer, rassurer cet enfant qui pleure, hurle en nous, ou se laisser apprivoiser, aimer par quelqu’un de bon, bienveillant, respectueux comme une Dany’Cordy, c’est ainsi que vient la rédemption et heureux sommes-nous, d’être dans ce camp là! Mais je ne peux oublier nos frères et soeurs de galère qui pour des raisons qui m’échappent, ne s’en sortiront jamais. Au début, ils n’étaient que des enfants innocents et personne n’a été à leurs côtés pour les sauver. Ce n’est certes pas un jugement mais un simple constat. C’est également à nous de garder les yeux ouverts afin, si le cas se présente, d’aider un enfant dans la détresse. Je ne désire donner de leçons à personne, c’est seulement exprimer ce qui pour moi est ma façon d’être.

  9. Henry dit :

    Je ne me suis jamais fait ‘soigner’. Dany’Cordy était comme une sorte d’aimant, que je n’ai jamais connu ni avant ni après notre rencontre. J’y suis pour beaucoup seulement au départ…tout le reste vient d’elle !

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